La piscine intercommunale n’ouvrira pas ses portes cet été. La Communauté de communes a décidé sa fermeture définitive.
Voir article Sud-Ouest ci-dessous du 17 mai 2023. Rédaction Yannick Delestre
L’équipement intercommunal, jugé trop vétuste et trop coûteux, n’attendra pas la nouvelle piscine promise à quelques mètres en 2025
« Plouf ». Le graf sur la façade n’est plus d’actualité sur le petit bâtiment, glissé entre collège et gymnase de Latresne sur le chemin du stade. La piscine découverte qui ouvrait ses portes et son bassin de 25 mètres le 1er juin pour les refermer à la mi-septembre ne connaîtra pas d’exercice 2023. La communauté de communes (CDC) des Portes de l’Entre-deux-Mers a décidé sa fermeture définitive.
« Cet équipement, âgé de plus de 60 ans, souffre de grande vétusté », explique Lionel Faye, maire de Quinsac et président de la CDC. « Les plages sont en mauvais état et l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite n’y était toujours pas possible. » Travaux impossibles ? « Ils étaient chiffrés à 100 000 euros il y a sept ans, on devrait être à 300 000 ou 400 000 euros aujourd’hui », répond l’élu. « Cet aspect, ajouté au contexte financier fragile, nous a amenés à prendre cette mesure. »
4 786 entrées en 2022
Comme toutes les piscines publiques, la structure était déficitaire – de 40 000 euros par an – que la CDC a donc décidé d’économiser sur les 576 000 euros dévolus aux sports en 2023. Lionel Faye pointe aussi une fréquentation en baisse (4 786 entrées en 2022, 7 206 en 2021), ajoutant le caractère « essentiellement ludique » de la piscine, même si des scolaires la fréquentaient avant ou après les vacances.
Longtemps Camblanaise, Bouliacaise depuis peu, Nathalie Sergenton était une habituée de la piscine de Latresne. « Ma fille y a appris à nager, les tarifs étaient très accessibles et c’était un plaisir pendant l’été quand on n’a pas la chance d’avoir une piscine chez soi », explique-t-elle. « Au collège étaient d’ailleurs prévues, en juin, des séances là-bas, je suis déçue pour ma fille et pour moi. » « On ne pouvait pas continuer deux ans de plus ? » s’interroge Julien, père de famille qui venait « deux ou trois fois dans l’été avec les enfants. » Chez les habitués, on s’attendait à ce que la piscine, certes désuète, fasse la jonction avec la nouvelle.
Nouvelle piscine au mieux dans deux ans
Cinquante mètres plus haut, sur le chemin du stade, doit en effet se construire, sur un terrain de 8 000 m², un nouvel équipement d’une nature inédite en France : un centre de formation/piscine porté par la Fédération des métiers de la natation et du sport (FNMNS), où se conjugueraient les pratiques des scolaires, des clubs et du grand public avec le cursus des futurs éducateurs de bassins en tous genres.
